Impressions en retour II

 

Les impressions en retour ne furent pas très nombreuses, mais judicieuses.

Une deuxième journée d’études des noviciats de Wurmsbach et de Mariastern sur les deuxième et troisième livres du De consideratione fut très intéressante.

 

Je ne donne ici que quelques échantillons :

 

·        Apôtres : héros au combat, pas des douillets en habits de soie.

·        Pape : il doit dompter les loups, mais ne pas être le dompteur des moutons (p.55).

·        Il est le pasteur, pas seulement de tous les moutons, mais de tous les pasteurs.

·        Tel manque de tout qui croit tout avoir (p.57).

·        Ne pas prendre les dignités pour des vertus.

·        « Nu tu es sorti du ventre de ta mère. Etais-tu en naissant coiffé de la tiare ? » (p.61) ne serait pas une mauvaise pensée également pour quelques princes de l’Eglise. Ce qui est important pour moi : ce n’est ni la coule, l’habit ou le voile qui font la moniale !!!

·        Ce que l’on étend sans mesure, devient mince, et ce qui est trop mince, se déchire finalement.

·         Retrancher le superflu, sans renoncer au nécessaire (p.63).

 

Le cinquième chapitre du deuxième livre « Pense à ta première vocation » a été très apprécié. Il montre clairement ce qui est déterminant aux yeux de Bernard pour la vocation d’un Cistercien ou d’une Cistercienne et ce qui ne l’est pas. La discussion sur le fait de savoir si ce chapitre est encore valable aujourd’hui, fut intéressante. Dans quelle mesure un évêque cistercien d’aujourd’hui doit-il ne pas perdre de vue sa première vocation ? Doit-il cependant garder tout de ce qui est important dans la vie d’un Cistercien ?

 

Des discussions actuelles et brûlantes se firent jour également sur diverses questions, par exemple :

v     « L’impunité est la fille de l’incurie, la mère de l’orgueil, la racine de l’imprudence et la racine nourricière des transgressions. » (III, 20 ; p. 90) Est-ce que cela est valable en général aujourd’hui ? Et comment cela se réalise-t-il au monastère ?

 

v     Faut-il encore aujourd’hui préparer ses actes suivant les trois questions posées par Bernard dans son troisième livre : « Est-ce permis ? Est-ce convenable ?  Est-ce utile ? » (III, 15 ; p. 84)

 

v     Quels sont les titres du pape au dernier chapitre du quatrième livre qui sont toujours actuels, ceux qui sont dépassés et pourquoi ? Comment les formuler aujourd’hui ?

 

 

Et qu’auriez-vous encore à ajouter ?