Annexe

 

Antonio Ma Martin :

Le Nouveau Monastère et le vieil Ordre

 

 

Extrait traduit d’un article espagnol paru dans Cistercium:

El nuevo monasterio y la vieja orden :

noveno centenario de Císter:

 

 

            Les XIème et XIIème siècles sont des temps cruciaux pour l’histoire de l’Europe : une de ces époques charnières où quelque chose finit et quelque chose commence, où a lieu une de ces restructurations de civilisation qui marqueront les siècles suivants, tant au niveau des structures sociales que de l’institution ecclésiale. A la fin du Xème siècle, connu comme le siècle de fer de l'Eglise, la société féodale atteint son zénith, et les premiers signes de sa décadence apparaissent. Son implantation rurale, sa structure hiérarchique, aristocratique et pyramidale, basée sur une économie pré-commerciale de pure subsistance, sur la propriété rurale et la rente des terres, commence à céder le pas au développement croissant des villes et de la culture urbaine, où l’économie d’échange commence à prospérer (c’est le début de la révolution commerciale, avec sa nouvelle morale de gain et de bénéfice - germes du futur capitalisme) et qui donnera naissance à une nouvelle classe sociale : celle des commerçants, moins idéalistes et moins "mystiques" que les chevaliers de la Table Ronde, du Cid ou du poème de Perceval ; c’est une classe plus pragmatique, égalitaire et, pour ainsi dire, plus démocratique[1].

            Il s’agit donc d’un carrefour historique, où se rencontrent deux conceptions du monde : la conception agrico-féodale et l’urbano-commerciale, l’une en déclin et l’autre en expansion, s’opposent en faisant naître de grands débats et une redéfinition des identités. Tout cela a forgé le mouvement étendu de renouveau spirituel qui, suivant une double voie, a traversé la chrétienté des XIème et XIIème siècles. Au niveau institutionnel, il a donné lieu à la Réforme grégorienne...au niveau spirituel, il s’est cristallisé dans ce qu’on a appelé le mouvement érémitique si florissant de l’époque. (p.68-69)

 

 

 

 

 


Questions possibles

 

·      Lire Bernard et le monde cistercien, p.36 et dégager les raisons pouvant expliquer le succès de Cluny.

·      Dans Théologie de la vie monastique chapitre 23 pp.459-484 : G.Miccoli, Théologie de la vie monastique chez st Pierre Damien , lire les pages suivantes et en dégager les points de convergence et de divergence avec l’esprit de Cîteaux :

Þ  pp.459-460 (jusqu'à La vie du Christ) : Renoncement au monde

Þ  pp.469-472 : Le 2nd baptême

Þ  pp.472-474 : L’Amour du Christ

Þ  pp.480-482 : Contemplation et vie angélique

Þ  et la Conclusion

 

 



[1] "L’aspect communautaire, du dialogue et du partage sont à l’origine de la relecture cistercienne que la communauté fondatrice a effectué du fait bénédictin". Ibid p.75