Gard (en France par Darfeld; 1816-1845)

Antique abbaye cistercienne, à demi détruite par la tourmente révolutionnaire.

D. Eugène de la Prade, abbé de Darfeld, craignant en 1810 que sa communauté ne puisse continuer son existence dans le royaume de Westphalie, chercha de rentrer en France. Ayant envoyé d'abord un groupe de moines fonder Port du Salut, il se préoccupa de trouver un autre lieu pour les autres religieux français et, pendant que son cellerier négociait l'achat d'une ancienne abbaye, il se mit en route avec ses frères pour la France, mais vaincu par la maladie il dut s'arrêter à Borsut, où il mourut. Le prieur, P. Armand continua l'oeuvre entreprise, et l'ancienne abbaye du Gard, ayant été achetée, il s'y rendit avec la communauté et rétablit la vie monastique. Quelques mois plus tard en 1817, il y eut élection abbatiale et fut élu D. Germain Gillon qui gouverna la communauté jusqu'en 1835, date de sa mort. Il fut remplacé par D. Stanislas Lapierre. Par suite du tracé de la voie du chemin de fer, et l'installation industrielle, dans le voisinage, la vie monastique devenait difficile et D. Stanislas, ayant pu racheter Sept-Fons, y transporta la communauté en 1845, ainsi que les restes des religieux décédés au Gard.