Sénart
Les règlements de la Valsainte ayant
été connus à Paris, des religieux expulsés de leur couvent et des fidèles des
deux sexes avides de s'engager dans un état de vie plus parfaite, se réunirent
pour en suivre les exercices, sous la direction de D. Augustin de Lestrange.
Ce fut une sorte de monastère des catacombes. Après la fin de la Terreur, les
membres de cette association monastique firent l'acquisition de la maison de
Sénart, dans les environs de Paris, habitée autrefois par des ermites. Les hommes
habitaient un pavillon, les femmes un autre et ils chantaient l'office en deux
choeurs dans la même église. Ils étaient sous l'autorité de l'évêque de Versailles.
Ils suivaient les règlements de la Trappe dans la mesure du possible.
Mais le manque d'administration créa
des difficultés. D. Augustin accepta d'y remédier, à condition qu'on embrassa
sans restriction sa réforme. La proposition acceptée, D. Augustin fit faire
une retraite, reçut les voeux de tous, réussit à payer les dettes.
Puis il divisa la communauté: les femmes
s'établirent à Valenton, dans la banlieue de Paris, les hommes à Gros-Bois,
commune d'Hières (lisons Yerres), à six lieues de la capitale, ancien couvent
de camaldules.
Cela se passait en 1804-1805. Les religieux
et religieuses étaient tolérés, mais ne pouvaient paraître en costume publiquement.
Le décret de juillet 1811, supprimant
tous les monastères de la Trappe obligea les deux maisons de Gros-Bois et de
Valenton à disparaître. Les religieuses (....)
Et ce fut un ancien novice de Gros-Bois,
le P. Onfroy, qui fut le fondateur de Briquebec.