Bellevaux (en France; 1817)
Bellevaux avait été fondé en 1119 et
compta jusqu'à 500 moines ou convers au temps de S. Bernard qui mentionne plusieurs
fois cette maison dans ses lettres. C'est là que vint mourir S. Pierre de Tarentaise,
archevêque de Moutiers en Tarentaise et auparavant fondateur et premier abbé
de Tamié.
D. Eugène Huvelin, profès prêtre de
Sept-Fons, au retour de l'exil, voulut restaurer la vie monastique et l'observance
de Sept-Fons. Il put s'adjoindre quelques frères convers et racheta l'ancien
monastère de Bellevaux aux héritiers du Général Pichegru. C'était en 1817.
Pendant 12 ans la communauté s'agrandit
et comptait une vingtaine de personnes en 1828 lorsque le fondateur s'éteignit,
mais il n'y avait qu'un seul prêtre et qui ne faisait pas partie de la communauté
proprement dite.
Les religieux voulant malgré tout continuer la vie monastique
se décidèrent d'embrasser la Réforme de la Trappe et demandèrent quelques moines
pour les former à la nouvelle observance. D. Germain Gillon, abbé du Gard, accepta
de leur venir en aide et leur envoya 3 religieux, dont le P. Stanislas Lapierre
qui fut installé le 7 juillet 1830. Il devait devenir plus tard abbé de Sept-Fons.
Mais à la suite de la chute de la monarchie,
fin juillet 1830, des bandes d'énergumènes vinrent piller le monastère de Bellevaux
et les religieux prirent la route de l'exil, en Suisse, à Géronde. Plus tard
ils rentrèrent au Val Ste Marie, puis enfin à la Grâce-Dieu.