Saint Branchier (en Suisse par la Valsainte; 1796)
Au début de 1796, D. Augustin avait
fondé un monastère à Saint-Branchier avec D. Urbain comme supérieur et 24
religieux. La maison se trouvait sur le chemin qui conduisait au col du Grand
S. Bernard.
Quelques mois plus tard, dans une maison
voisine, D. Augustin réunit un certain
nombre de religieuses qui avaient fui la France pour rester fidèles à leurs
engagements. Ce fut l'origine des Trappistines; elles furent mises sous la
direction de D. Urbain. On signale parmi elles la soeur de D. Augustin, puis
Mme R. de Chabanes, qui prit le nom de Augustin et fut plus tard fondatrice
de Stapehill, enfin la princesse Louise-Adelaïde de Condé.
Avec l'invasion de la Suisse, les religieux
et religieuses prirent le chemin de l'exil qui les conduisit en Autriche et
Russie, etc... jusqu'au jour où ils purent rentrer en Westphalie, à Darfeld,
Paderborn, Fribourg, etc.
Arrivés à Hambourg, ils furent logés
dans la banlieue et y restèrent quelques mois à la fin de l'année 1800. Un
premier groupe fut envoyé en Angleterre et arriva à Londres en mars 1801.
Après être demeuré une dizaine de mois à Hammersmith, on reçut l'offre de
la maison de Stapehill et en attendant son organisation en monastère, le groupe
vécut à Burton et prit enfin possession de Stapehill le 21 octobre 1802.
Un second groupe de trappistines fut
dirigé de Hambourg vers Paderborn,
mais dès 1802, ces moniales purent regagner la Suisse et s'établir, provisoirement
à Villar-Volland, puis à la Petite Riédra en 1805. Par la suite ce groupe
donné naissance à la Trappe de Forges en 1816, qui deviendra N.D. des Gardes
en 1818, et à Frénouville qui deviendra Vaise en 1817.
Le troisième groupe fut dirigé sur
Rosenthal, près de Darfeld. Devenus très nombreuses, les trappistines prirent
la place des moines de Darfeld, qui s'établirent à Bourloo. Ce groupe prit
le vocable N.D. de la Miséricorde.
Aux expulsions de 1811, une partie
française de la communauté se réfugia à Borsut, et en 1816 ce groupe rentra
en France pour fonder Ste Catherine de Laval.
La deuxième partie, expulsée elle aussi,
se réfugia quelque temps à Aix-la-Chapelle, puis à Cologne, mais put regagner
Rosenthal-Darfeld au mois de mai 1814. Nouvelle expulsion en 1818: un groupe
se réfugia près d'Aix-la-Chapelle, sous le vocable de Mont-Sion; le deuxième
groupe quitta Rosenthal en 1820 et s'établit pour un temps à Cologne. En 1825-1826,
les deux groupes se réunirent de nouveau et se transférèrent à Oelenberg,
près des trappistes. En 1830 les trappistines durent se réfugier en Suisse,
à Beinvil, puis à Lufen, et rentrèrent à Oelenberg en 1833. En 1895, le 6
décembre la communauté des moniales fut établi à Egersheim, sous le vocable
N.D. d'Altbronn.