Taphing (en Tonkin; 1942)

Le 28 mai 1942, 9 religieuses françaises venant des maisons du Japon, arrivaient à Saigon, accompagnées du P. André Lebrun, et guidée par R.M. Madeleine Bonhomme, abbesse des Anges. On ne peut pas dire qu'elles avaient été expulsées, mais soumises o certaines tracasseries de la police qui auraient pu se transformer en expulsion.

Ces moniales reçurent un accueil chaleureux de la part des autorités de la colonie française du Tonkin. On les invita à faire une fondation au Tonkin et on leur octroya un terrain, aux frontières de l'Indo-Chine et du Yunnam, à 1.400 m d'altitude.

Le gouverneur général fit construire un commencement de monastère où on pouvait loger une trentaine de personnes, et leur accorda des secours financiers pour organiser l'exploitation.

Par divers intermédiaires, ambassade française, S.C. de la Propagande, ces nouvelles parvinrent au définitoire, et on demandait l'autorisation de fonder et de recevoir de novices. Le définitoire ne pouvait considérer cette installation que comme un refuge provisoire.

Cependant des postulantes se présentaient et on les accueillait comme oblates en attendant l'avenir.

Au mois de mars 1945, les japonais envahirent le Tonkin et l'Indochine. Les religieuses de Taphing furent d'abord mises en camp de concentration à Chapa, puis, quelques mois plus tard, elles reçurent l'hospitalité du Carmel de Hanoi. Un groupe de postulantes demeurèrent à Taphing et pendant un temps assez long maintinrent la vie régulière.

En 1946 le chapitre général, ayant eu des renseignements précis sur la situation, décida qu'il n'y avait pas lieu de maintenir ce refuge et fit rentrer les moniales dans leur monastère d'origine: Laval, Ubexy, Maubec et Ste Anne. Ce retour s'éffectua en août 1946.

Par la suite la propriété de Taphing fut confisquée et chacune des moniales reçut une indemnité.